Moi : Eh Tom, et si... tout cela n’était qu’un rêve ?
Tom : Un rêve, pourquoi dis-tu cela ?
Moi : En fait, j’ai l’impression que rien n’est réel, que tout n’est qu’un film. Tu sais comme une sorte de film qui se déroule et nous sommes acteurs. Tu vois ce que je veux dire ?
Tom : Pas très bien non. Tu peux être plus claire ?
Moi : En fait, j’ai ce sentiment où rien n’est vrai. Tu as en toi ce truc qui te dit mais si la vie, en fait, n’était pas. Nous pensons que tout ce que nous vivons, ressentons, touchons l’est mais, qu’en vérité, tout cela n’est qu’une sensation de réalité.
Tom : Jessica, tu commences à me faire peur. Tu racontes n’importe quoi. Comment tu peux penser que la vie n’est pas puisque nous vivons.
Moi : Non, je ne dis pas tout à fait que la vie n’est pas mais plutôt que nous pensons qu’elle l’est tout en sachant au fond de nous que nous ne sommes pas vraiment ici.
Tom : Qu’est-ce que tu racontes ?
Moi : Je ne m’appelle pas. Je n’existe pas. Ce que tu vois de moi, en fait, n’est pas.
Tom : Je ne comprends pas. Je suis fatigué.
Moi : Je sais.
Tom : Ok Jessica. Bon moi, j’y vais. Je te laisse approfondir ton sujet de métaphysique. Allez à plus.
Moi : A plus.
Je m’appelle Jessica et j’ai maintenant 42 ans. Je me réveille doucement d’une longue période de blackout. Mais il ne s’agit pas d’un cauchemar ou d’une période longue à se morfondre ou encore d’un burn-out. Il s’agit, en fait, de sortir de ce coma dans lequel nous sommes quasiment tous plongés depuis notre venue, ici, sur cette terre ou pour simplifier depuis que nous sommes soi-disant nés. Une sorte de coma artificiel entretenu par une toile savamment orchestrée nous rendant prisonnier de nous-même.